💬 Faut-il avouer une infidélité à sa ou son partenaire ?
- Gwen Saulnier
- 28 déc. 2024
- 2 min de lecture

L’infidélité, ce grand classique des dilemmes amoureux. Après le passage à l’acte, une question vient souvent hanter l’esprit : "Dois-je lui dire ?" Entre culpabilité, peur de blesser et volonté de vérité, le débat divise. Plongeons dans ce casse-tête avec les lunettes de la psychanalyse et de la psychologie.
🛋️ La vision psychanalytique : Entre culpabilité et besoin de réparation
Pour Freud, la culpabilité est une émotion centrale. Après une infidélité, c’est souvent le Surmoi(notre juge intérieur) qui se manifeste avec une petite voix accusatrice : « Comment as-tu pu faire ça ? »
L’aveu, dans une perspective psychanalytique, peut être perçu comme une tentative de soulagement de la culpabilité. En d’autres termes, dire la vérité à son partenaire permettrait de se décharger d’un poids écrasant. Mais attention ! Freud dirait que cet aveu n’est pas toujours altruiste : il peut parfois être égoïste, une manière détournée de se sentir mieux soi-même au détriment de l’autre.
D’un point de vue freudien, il faudrait alors se poser une question cruciale : "Est-ce que je veux avouer pour moi ou pour nous ?"
🧠 La vision psychologique : Transparence ou préservation de la relation ?
La psychologie moderne aborde la question sous un autre angle, plus pragmatique. Les experts s’accordent à dire que la vérité n’est pas toujours synonyme de guérison. Parfois, l’aveu peut causer plus de dommages que de bienfaits, surtout si l’infidélité était un acte isolé, dénué de signification profonde et que le couple est par ailleurs solide.
✅ Les raisons d’avouer :
Pour reconstruire une relation basée sur la transparence.
Si l’infidélité risque d’être découverte autrement (par une tierce personne).
Si l’on sent qu’une vérité tue la relation de l’intérieur.
❌ Les raisons de se taire :
Si l’infidélité était sans conséquence émotionnelle et ne remet pas en cause les fondements du couple.
Si l’aveu risque de détruire irrémédiablement la relation sans réel bénéfice pour l’un ou l’autre.
La psychologie moderne insiste sur l’importance du contexte relationnel et de la motivation derrière l’aveu. Si c’est pour soulager sa propre culpabilité sans considérer l’impact sur l’autre, il vaut peut-être mieux s’abstenir.
⚖️ Alors, on avoue ou pas ?
La réponse dépend donc de plusieurs facteurs : la nature de l’infidélité, les motivations de l’aveu et la solidité du couple. Freud nous rappellerait que la culpabilité est une force puissante, tandis que la psychologie moderne nous inviterait à réfléchir aux conséquences réelles de nos paroles.
Dans tous les cas, si le doute persiste, il peut être judicieux de consulter un thérapeute de couple pour explorer la situation avec un regard neutre et bienveillant.
En résumé : la vérité est une arme à double tranchant. Parfois libératrice, parfois destructrice. Avant de parler, il est essentiel de comprendre pourquoi on veut le faire.
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