Pourquoi l’IA ne piquera jamais le job d’un psychopraticien
- Gwen Saulnier

- 19 déc. 2024
- 3 min de lecture

Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) apprend à composer des symphonies, à écrire des romans (parfois meilleurs que certains best-sellers) et à battre les champions d’échecs les yeux fermés, une question cruciale se pose : va-t-elle aussi finir par piquer le job des psychopraticiens ?
Spoiler alert : pas de panique, le fauteuil du psychopraticien est toujours bien chaud, et voici pourquoi.
L’IA n’a pas d’oreilles... et encore moins d’épaules
Commençons par l’essentiel : vous imaginez vous confier à un robot ? Pas juste parler de la météo ou de votre obsession pour les cactus, mais vraiment vider votre sac ? "Mon boss m’a humilié en réunion", ou "Je me demande pourquoi j’existe". Et là, l’IA répond : "Je ne comprends pas, pouvez-vous reformuler ?". Frustrant, non ?
Un psychopraticien, lui, sait écouter, hocher la tête avec bienveillance, et parfois même lâcher un "Ah oui, je comprends", pile quand il faut. Essayez de programmer ça dans un bot.
Et pour l’épaule sur laquelle pleurer ? Soyons honnêtes : câliner une boîte en métal, même bardée de capteurs, c’est pas top. Difficile de rivaliser avec un humain qui vous passe des mouchoirs pendant que vous évacuez votre semaine en pleurs.
L’IA est allergique aux subtilités
Les humains, on est compliqués. On dit "ça va" alors qu'on est à deux doigts de hurler. On lance des regards qui veulent dire "sauve-moi", mais avec un sourire en coin. Et là, l’IA ? Elle voit juste : "La personne sourit, donc elle est heureuse".
Le psychopraticien, lui, capte tout ça. Il sent les vibrations dans l’air, lit entre les lignes, et détecte que votre "ça va" sonne aussi vrai qu’un faux billet de 100 euros.
L’IA ne sait pas improviser
Imaginez une séance où vous dites à l’IA :
"Je suis coincé entre ma belle-mère et mon hamster dépressif, je fais quoi ?"
Elle risque de buguer : "Veuillez préciser si la belle-mère ou le hamster est prioritaire."
Un psychopraticien humain, lui, saura trouver une réponse en jonglant entre psychologie, empathie et un brin d’humour ("Et si on essayait d’abord d’enseigner la méditation au hamster ?")
Les secrets, ça se garde
Autre point crucial : la confidentialité. Vous confier à une IA, c’est un peu comme glisser votre journal intime dans une boîte en verre avec écrit "Big Data, servez-vous". Une fuite de données et bam, vos traumatismes d’enfance deviennent des suggestions d’achat sur Amazon ("On dirait que vous avez besoin d’un câlin... voici des plaids ultra-doux à -20 %").
Un psychopraticien, lui, ne vous vendra jamais. Pas de cookies traqueurs dans votre prise en charge, juste un vrai respect pour votre vie privée.
Parce que les humains ont besoin... d’humains
Au final, pourquoi va-t-on voir un psychopraticien ? Pas pour qu’il nous donne un tableau Excel de nos émotions ou une solution toute faite.
On y va pour se sentir compris, accepté, soutenu. Et ça, aucun algorithme, même le plus puissant, ne peut le faire. Parce que les robots ne savent pas ce que c’est que d’avoir un cœur qui bat, un cerveau qui doute, et un besoin urgent de chocolat après une journée pourrie.
Conclusion : l’IA, c’est sympa, mais pas un professionnel de la prise en charge de la psyché.
Alors oui, l’IA peut aider. Elle peut vous rappeler vos rendez-vous, vous suggérer des exercices de respiration ou même vous faire un compliment du genre : "Votre niveau d’angoisse est à 75 %, mais restez positif !"
Mais remplacer un vrai psychopraticien ? Impossible. L’humain reste le pro incontesté des "mmm hmm", des sourires compréhensifs et des discussions qui réchauffent le cœur.
Alors, les robots, restent dans les circuits, et aux psychopraticiens, les confidences humaines.



Commentaires